“Non à la monotonie” serait sans doute le leitmotive de Nicolas Soquette. Et pourtant, à contrepied, il prône l’expertise à travers la répétition et l’entraînement. C’est l’ambivalence du concept de Shizuku.
Comment expliquer cette contradiction ? Pour Nicolas, avoir le choix entre un grand nombre de possibilités évite la monotonie. Choisir Shizuku c’est choisir d’avoir le choix. Premièrement, le choix des grains de café que vous allez utiliser et deuxièmement, les choix qui vont se présenter au moment de la préparation de votre café. C’est là que l’aspect “expertise” prend son sens. Être considéré comme expert c’est avoir atteint un niveau de pratique suffisant pour prendre des décisions éclairées, conscientes et pourtant spontanées.
Nicolas :
“Florian a la même approche dans la création des cônes et des tasses. Atteindre une maîtrise des gestes qui permette de dépasser le stade de la reproduction. Travailler à l’instinct, connaître suffisamment les petits détails techniques de sa pratique pour pouvoir laisser de la place au hasard sans compromettre la qualité.”
Les formes simples donnent de la valeur aux petits écarts. Les variations et “défauts” deviennent des points focaux. Une approche wabi-sabi qui partage d’ailleurs ses origines avec le nom Shizuku qui signifie « goutte » en japonais.